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1 Déc. 2009 - Rio de Janeiro PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Jonathan pour les camineurs   
Aïïïïïïïe, ce n’est pas court 40h de bus (quasi non-stop je précise). Mais bon, c’est la classe, en siège "cama", évidemment ! Une sorte de steward à notre service, de quoi bien manger, deux nuits dans le bus, et nous voilà dans la chaleur de Rio de Janeiro. Ah  … Rio de Janeiro, nous arrivons le 1 décembre et nous ne repartirons que le … 01 Janvier ! Pour dire ! Entre temps, beaucoup de ballades aux alentours, on vous les racontera à part et on ne se contentera ici que de vous raconter un peu la ville même de Rio de Janeiro et les quelques endroits "à ne pas louper" en étant là-bas et … les bons moments.

Trem do Samba
Bon je suis certain que vous l’aviez compris, çà signifie : le "Train du Samba" en français. Quoi que quoi qu’c’est donc ? Fastoche, chaque année, a lieu le Jour du Samba, le 2 décembre (on n’est pas arrivé le 1er décembre pour rien, tiens !) et le Trem do Samba, un des points forts de cette journée. Vous avez déjà compris le principe du truc : samba, samba et re-samba. Je ne vais pas vous faire l’histoire de la samba (vous avez tout sur ce lien ou celui-ci), mais d'avantage celle du Trem do Samba. Allez, je commence.

Train et musique: éléments traditionnels des communautés nègres dans les Amériques. Confirmant cette tradition, au début du XXe siècle, et fuyant les persécutions infligées par les élites, Paulo da Portela et ses collègues étudiants se rassemblent dans le train (transformé en "siège social"), en revenant du travail et en chantant et jouant de la samba. Beaucoup plus tard, en 1991, Marcos de Oswaldo Cruz (chanteur et compositeur portelense) va également utiliser le train comme un espace de rencontre des sambistas. De nos jours, le Trem do Samba cherche à montrer certains aspects "cachés" de la ville et la richesse de la musique qui a été produite dans les banlieues et en particulier l'inconnu district Oswaldo Cruz. En effet, les Trem do Samba (car il y a en a plusieurs en fait) partent de Central, la principale gare de Rio, pour l’éloigné quartier d’Oswaldo Cruz où se déroule ensuite une grande fête (de samba évidemment) jusqu’au petit matin.

Pour nous, ce fut l’occasion rêvée de partager l’ambiance survoltée de wagons agités par les danses et chants de tous les cariocas (habitants de Rio) déchainés ! C’est également, l’espace d’une soirée, le moment où les cariocas du centre ville (les plus aisés généralement) partagent cette fête dans un quartier de la grande banlieue, plutôt synonyme de précarité. Bref : on a adoré.

Pão de Açúcar
Quand on voit Rio de Janeiro du ciel, on s’étonne vraiment de voir l’alignement d’une telle succession de baies, de plages, de reliefs … au sein desquels s’insinue une ville de pas moins de 6 millions d’habitants : un vrai puzzle géographique. Omniprésents à Rio, les morros, collines pointues où s’accrochent fréquemment bon nombre de favelas, ponctuent la ville jusqu’à la mer, la découpant en quartier différents : Lapa, Flamengo, Botafogo, Copacabana … Ces morros offrent d’excellents points de vue pour admirer la ville. L’un d’eux est le fameux Pão de Açúcar (pain de sucre), les favelas en moins. Celui-ci fait quasiment 400m de haut et fait parti des symboles de Rio. Pour la petite histoire, les Indiens l'appelaient autrefois Pau-nd-Acuqua, Ce qui signifie "haut promontoire pointu et isolé". Pour les Portugais cela sonnait comme Pão de Açúcar, et le pic lui-même leur rappelait la forme de ces moules d'argile utilisés pour faire des pains de sucre. Le nom portugais est resté.

Pour faire la visite, il faut prendre 2 téléphériques. Nous attendons presque une semaine pour pouvoir profiter d’une belle journée et enfin pouvoir jouir d’une vue imprenable. Et oui, car à Rio de Janeiro, c’est l’été (il fait –très- chaud) mais … il pleut souvent, les nuages ayant élu comme domicile principal, le Pain de Sucre. Bref, c’est tout heureux de l’éclaircie que nous montons dans le premier téléphérique. C’est malheureux que nous prenons le second : le temps ayant déjà changé ! Snif, nous arrivons là-haut dans un brouillard à couper au couteau. Mais, ô surprise, les nuages se déchirent rapidement pour laisser place à … un énorme orage. La nuit tombe, l’orage sur la ville est gigantesque : quel spectacle ! Le retour fut quand à lui moins drôle (enfin, maintenant en y repensant, si !), car approchant l’heure de la fermeture (nous sommes environ une quinzaine de personnes restée là-haut), il est temps de redescendre. Les téléphériques ne partent pas à cause des trombes d’eau et du vent de "ouf", attente d’une demi-heure … mais en fait si, ils nous font quand même partir ! Euh, zetes sur de votre coup ? Donc, c’est en serrant au maximum les muscles fessiers et en faisant abstraction du clignotant alarme du poste de pilotage du téléphérique que nous arrivons enfin en bas, rassurés ! Ça vaut bien une churrascaria çà !

Sambodrome et défilé des écoles de samba
Le sambodrome, de son vrai nom Avenida Marquês de Sapucaí, est l'endroit où se déroule le défilé des meilleures écoles de samba lors du carnaval. Il s'agit d'une avenue d'une douzaine de mètres de large, bordée de séries de gradins à ciel ouvert au nord et de loges sur trois niveaux au sud, l'ensemble pouvant accueillir jusqu'à 88500 personnes. L'avenue mesure environ 800 mètres de long, dont 650 mètres constituent la zone dans laquelle est jugée la prestation des écoles en train de défiler. L'extrémité ouest de l'avenue sert de point de départ aux écoles de samba, qui s'y rassemblent alternativement côté nord et côté sud en achevant les ultimes préparatifs des chars, costumes et instruments. La première année, le défilé de chaque école devait se terminer par une apothéose. Cette pratique a été abandonnée les années suivantes, mais le nom est resté : la Place de l'Apothéose est la place où s'achève le parcours de chaque école.

Bon ok, vous vous dites, çà à l’air sympa mais bon, nos camineurs (préférés) ne sont pas là-bas pendant la période du carnaval, c’est même pô drôle ! Et là je dis : teu teu teu. Heureusement existent les "ensaios tecnicos", les essais techniques, qui sont ni plus ni moins que … ce que le nom indique. Les écoles de samba répètent (sans les chars par contre …) le défilé qu’ils feront pour le carnaval. Ces essais débutent en décembre de l’année précédent le carnaval (qui a lieu en février), et là, ben on y était. Nous aurons donc la chance de voir les écoles Império Serrano, Mocidade et Vila Isabel. Un grand spectacle également, dur à croire que ce n’est qu’un aperçu de ce qui se déroule durant le carnaval !

Le Cristo Redentor do Corcovado
Et voilà une des 7 nouvelles merveilles du monde (si si, y’en a des nouvelles maintenant, voyez ici). La grande statue du Christ Rédempteur domine Rio du haut de ses 704m. On l’aura compris, encore un point de vue incroyable perché en haut de la montagne Corcovado (corcova veut dire bossu en portugais). Des chiffres ? La statue est là depuis 1931 (5 ans de boulot !), mesure 30m, repose sur un piédestal de 8m et pèse 700 tonnes. Exemple : une main d’un Christ Rédempteur mesure plus de 3 mètres pour 8 tonnes ! J’ai lu quelque part que si le Christ a les bras ouverts, c’est qu’il attend que les Cariocas se mettent à travailler pour applaudir. Pour ma propre sécurité, je n’ai pas vérifié la légende auprès de nos amis cariocas.

Le Bonde, Santa Teresa, les Escadaria Selaron
On continue sur une visite du quartier de Santa Teresa avec redescente sur le quartier festif de Lapa. Pour se rendre au haut-quartierEscaliers Selaron de Santa Teresa, le moyen le plus typique (et pour le moment, le moins cher avant qu’il ne devienne peut-être qu’une attraction touristique) est le Bonde ou Bodinho plus affectueusement ! C’est un tram vieillot en bois d’un seul wagon qui relie les deux quartiers en passant par l’Aqueduto da Carioca (plus communément appelé les Arches de Lapa). La ballade en elle seule vaut le coup et permet de rejoindre le quartier calme de Santa Teresa, un quartier à part dans Rio. Un peu comme un retour à des dizaines d’année en arrière. Après une petite balade dans le quartier, nous redescendons à pied pour Lapa. Sur le chemin, le museu Chácara du Céu offre encore une fois un beau panorama sur Rio. Puis, enfin la descente finale se fait via les Escadarias Selaron. Ces escaliers ornementés sont l’œuvre de Jorge Selarón. Il utilisa des centaines et des centaines de céramiques venant de tous les pays du monde pour les assembler sur ces escaliers, en faisant maintenant une œuvre surprenant à ciel ouvert. Les escaliers donnent sur le quartier de Lapa, la nuit tombe, il est temps d’aller goûter à quelques rythmes de samba dans les rues et les bar(s) du quartier !

Et encore …
Encore tellement de chose à Rio durant ce mois là. Comme le dernier jour de championnat national de football (une élection présidentielle, c’est rien à côté) et le double espoir de voir un club mythique de Rio de gagner (le Flamengo !) et nous, d’aller les voir jouer au stade encore plus mythique du Maracanã. Notre espoir sera réduit à néant, la combine du copain-du-cousin-du-collègue-à-la-cousine-de-la-sœur n’ayant finalement pas fonctionné au dernier moment. Mais quand au Flamengo, c’est carton plein et ils sont champions. Ambiance survoltée dans les rues pendant une bonne partie de la nuit.

Ce mois là, c’est également les visites de la Cidade do Samba, du parc Tijuca pour les plus valeureux, des visites des plages de Copacabana, d’Ipanema, d’Itaipu (Nitéroi). Ou encore la Feria Nordestine, le Jardim Botanico. Mais pour finir, un nouvel an "de toute beauté" sur la plage de … Copacabana ! Allez je coupe (pour ceux qui sont arrivés jusqu’ici), car, après déjà 3 passages à Rio de Janeiro en plusieurs voyage,  je pourrai encore en faire encore 15 pages sur Rio ! STOP !
 

Les premiers mots d'un camineur par intérim, connu ici comme "Le Padre de Jonat' " ... à suivre
Rio… Rien d’extraordinaire à voir – sauf les plages et ce qui se bronze dessus, et leurs cathédrales, différentes mais aussi modernes que celle de Mexico. Par contre, tout pour se promener dans les rues, pour vivre et danser, le jour, le soir, la nuit, le matin (même si on a pas fait le matin) avec un ptit must le soir du 2ème entrainement des écoles de Samba pour le prochain carnaval.
 
 
 

Commentaires

avatar la soeurette à John
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Difficile de ne pas écrire un roman quand il y a tant de choses à voir et donc à dire dans une ville n'est ce pas?
El padre nous a raconté vos aventures dans le téléphérique avec ses talents de narrateur, j'avoue, mais a posteriori, vous sachant sains et saufs bien sûr, que Mathieu et moi on a bien ri en vous imaginant là dedans!
Je ne sais pas en revanche si j'aurais autant rigolé en étant là haut avec vous. Euh, si, en fait je sais!

Bon allez le père, un petit effort de rédac' maintenant, on attend la suite!

gros bisous à vous tous!
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