Accueil Bolivie 16 Sept. 2009 - Jungle au parc Madidi

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16 Sept. 2009 - Jungle au parc Madidi PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Jonathan pour les camineurs   
Laissant derrière nous l’altitude et le froid (surtout le froid dixit smahen), nous prenons El Camino pour Rurrenabaque, petite ville jouxtant un petit bout de cette fameuse Amazonie : direction le parc Madidi.
Rien que la route en elle-même mériterait quelques pages : en effet, cette route n’est rien d’autre que celle qui « normalement » s’appelait la « route de la mort ». Maintenant, dommages pour les gringos amateurs de frissons et évidemment tant mieux pour les boliviens, cette route est définitivement fermée à la circulation. A la place, une route « asphaltée » de l’autre côté de la vallée la remplace. Mais, « cuidado » comme on dirait par ici, la route de la mort à laisser derrière elle encore quelques bons passages, vous verrez çà !

Arrivées à Rurrenabaque, nous posons notre paquetage et filons directement voir Mashaquipe, petite agence plus que fortement conseillée par Pat’deLaJungle ! Le feeling passe en effet super bien, c’est où qu’on signe ?

Nous voilà embarqués pour 3 jours dans la jungle du parc Madidi. Après quelques heures de bateau sur le Béni (allez, on fait coucou aux tortues qui font bronzette au bord de la rivière), nous débarquons au campement « fixe ». La classe : quelques hamacs, deux petites cahutes avec même des vrais lits. On profite de l’après-midi pour faire une première petite exploration dans la jungle : quelques singes au loin, un groupe de chanchos claqueur-de-dents (comme des sangliers de par chez nous !), pleins de petites bebettes entre 4 et 300 pattes. Bonne entrée en matière ! Nous partageons ensemble un bon petit repas puis, après un petit repos tout dédié à la digestion, nous renfilons nos chaussures et notre frontale pour partir se balader de nuit au bord de la rivière. Nous suivons notre guide le Negro (ce n’est pas péjoratif ici !) qui avec ces yeux de lynx voit au loin deux petits globules colorés de rouge : c’est un caïman ! Vous voulez voir qu’il nous dit ? Un peu mon n’veu ! On s’approche et l’apercevons enfin calé entre deux eaux d’un marécage peu profond. Tranquille le croco. Le guide nous propose de … l’approcher. Euh … hésitation … l’eau à l’air INFESTEE de ptites-choses-en-tous-genres. Mais, bon, a-pas-peur, on remonte les pantalons, et nous voilà parti pied nus dans la vase et les ptites-choses-en-tous-genres. C’est donc finalement peu rassuré qu’on arrive à quelques centimètres du caïman, qui, d’après notre guide, ne nous fera rien. D’ac ! Ce fut le cas. On ne tient tout de même pas à faire de vieux os ici et regagnons vite la berge. Nous aurons sur le chemin de retour au campement, l’occasion de faire des pauses au bord de la berge, en respectant le mode silence pour apercevoir quelques animaux (m’en rappelle plus de tous les noms !) venir s’abreuver à la rivière.

Le lendemain, nous chargeons les sacs (enfin surtout celui du guide ;) ), pour partir se poser dans un campement plus sommaire au milieu de la forêt : une bâche et une moustiquaire. Encore une fois, nous parcourons la forêt en observant religieusement le silence afin que notre Negro (je vous ai dis : ici ce n’est pas péjoratif !!) puisse entendre les bruits des différents animaux. Une deuxième journée un peu plus pauvre en découverte d’animaux mais avec une soirée par contre plus animée avec la nuit qui tombe tout autour du campement. Les animaux n’hésitent plus à s’approcher, parfois très prêts. La journée sera longue demain, nous partons nous coucher assez rapidement.

Le troisième jour, départ plus au nord pour ensuite rejoindre la rivière. Nous recroiserons certains singes et chanchos. Le Negro (bon son vrai nom c’est Israel), nous parlera un peu plus des plantes : de leurs propriétés curatives … ou destructrices ! Nous boirons de l’eau "de liane" (uña de gato), apprendrons à fabriquer du poison, à guérir une bonne gastro … Avant d’arriver à la rivière, nous arrivons au sommet d’une petite falaise qui, en plus de nous offrir un superbe panorama sur la jungle, est l’habitat de nombreux perroquets. Pas de chances pour nous, ce n’est pas la meilleure saison : les espèces à demeurer là tout l’année sont peu nombreuses. Qu’est-ce que çà doit être alors ? Car, rien que là, le spectacle était superbe. Nous rejoignons ensuite la rivière. Pour rejoindre le campement : tout simple, nous allons nous dégoter 3 gros rondins de bois, nous mettre en tenue de bain et nous laisser porter par le courant pendants les quelques kilomètres qui nous séparent du premier camp (ok çà peux frotter un peu les genoux de temps en temps !). Encore un dernier repas au campement et nous reprenons le bateau pour Rurrenabaque : déjà !

Mais ce soir est un grand soir : le parc Madidi fête son anniversaire de création (14ème je crois bien !). Les gardes, les guides, toutes les personnes qui vivent autour de ce parc se retrouvent pour un tournoi de foot à Buenaventura (petit village en face de Rurrenabaque – il n’y a qu’à traverser la rivière). Et, ayant bien déconnés avec les guides et les gars de l’agence, nous avons même l’honneur de nous faire inviter à jouer au sein de l’équipe Mashaquipe ! Whouououou. Bon on a perdu. No comment !

Voilà, une petite semaine à Rurre extrêmement sympa. 3 jours bien sensas’ dans la jungle. Quoi de plus ? Si … quelques photos.

 - Il était passé par là : PatDeLaJungle au parc Madidi
 -Les mises à jours sont moins fréquentes : tout simplement parce qu'on avance beaucoup ces derniers temps ! Peu de temps à passer derrière un écran (tant mieux non !?). Mais on y travaille. En attendant, n'oubliez pas : nous mettons plus souvent à jours notre trajet.
 

Commentaires

avatar la soeurette
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J'aurais bien aimé avoir des photos de vous en maillot de bain sur les rondins de bois, ça devait être assez sympa!
Chapeau bas en tous les cas pour toutes ces aventures! Je ne sais pas ce qui m'aurait fait le plus flipper entre le caïman et les petites bébêtes non identifiées dans l'eau?! ptêt ben les ptites bébêtes quand même! Il n'y en a pas une ou deux qui se seraient accrochées à vos poils et que vous auriez retrouvées ensuite ?!
En tous les cas je me doute que ces trois jours furent géniaux, encore une fois, à vous lire et à regarder les photos...ben ça donne envie.
Gros bisous les camineurs.
avatar Johnito
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Je te les ferai passer par mail, promis :) ! Je vote les petites bebettes qui grouillent, le caiman était impressionnant mais finalement pas si effrayant car totalement immobile. Et pour celles qui restent accrochées, il y en a, mais les même que chez nous : les garrapatas ou, en français, les tiques ! Biz soeurette
avatar Bob
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Après avoir lu le reportage de Pat de la jungle il y a quelques mois, j'ai relu avec plaisir le votre. Moment fort cette rencontre avec le caïman. Bonne continuation les camineurs.
avatar jphilippe
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Empaillés le caiman ;-) superbe, un régal de vous suivre ... encore que les p'tites betes dans l'eau .... !
avatar Pat
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Bouhhhh, et pourquoi nous on n'aurai pas droit aux photos du radeau en maillot , hein !?!?
Ben cool pour ce caiman !!!
avatar Johnito
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Allez au retour, promis, vous les verrez !
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