Aux dernières nouvelles, nous nous promenions gentiment au milieu des lagunes du parc de Cajas en Equateur. Après un bref passage à Loja et une petite ballade à Vilcabamba, petit pueblo du sud de l'Équateur renommé pour la longévité de ses habitants (on dit qu'ici, cent ans n'est pas une rareté : no stress, eau réputée), nous embarquons ce 2 Aout pour Piura, au Pérou.

Piura
Piura donc… aux portes du désert de Sechura, le changement de paysage, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur des villes, est radical. La plus vieille ville coloniale du Pérou de quelques 400.000 habitants se détache de ce désert péruvien tel un mirage. Arrivés de bon matin, nous consacrons la journée au descansage et préparation/achat de cadeaux pour la plus … enfin la moins jeune des camineurs, qui prend un an de plus ce jour là. Joyeux anniversaire donc ? ! Le lendemain, direction Catacaos. Double objectif (et oui, on rigole pas) : le marché artisanal et le site de Narihuala (le site de Narihuala est considéré comme la capitale de la nation Tallán, grande ethnie du nord ouest du Pérou). Le marché propose un peu de tout : panamas, bibelots, travaux en bois, boissons artisanales, céramiques. etc etc … et quelques figurines représentants des scènes de la vie quelquefois un peu particulières disons. Puis, mototaxi jusqu’à Narihuala. Nous nous enfonçons un peu dans le désert de Sechura pour rejoindre cette petite bourgade aux maisons de pailles. Les chiens nus du Pérou rajoutent à l’ambiance du lieu. Deux bambins nous font la visite du musée et du lieu… bon, pas sensas’ le truc mais bon, c’est surtout l’ambiance, le paysage qui marque la ballade, voyez donc.

Chiclayo
Et hop, nous traversons le désert de Sechura pour Chiclayo où nous aurons la chance de nous faire accueillir par une famille hors paire (merci Couchsurfing) à La Victoria, quartier populaire de Chiclayo. Cette famille vaudrait bien 12 pages à elle toute seule. En résumé : une famille de 10 personnes qui vivent grâce à la panaderia (boulangerie) située sous la maison où nous vivons. Les deux fistons et la cousine nous trimbalent à Túcume (voir plus bas). Puis nous allons déguster un bon Cebiche au bord du Pacifique à Pimentel. Nous louperons LE truc à faire à Chiclayo, les tombes de Sipán … fermé le lundi ! Tant pis, une prochaine fois ? ! Encore un ou deux jours en famille et l’heure du départ pour Chachapoyas est venue. Quelques photos.

Túcume est situé dans la vallée de La Leche, proche des villages actuels de Mochumi et de Lambayeque, ce vaste complexe archéologique est également connu sous le nom de El Purgatorio. Il occupe une superficie de 220 ha comprenant 26 structures pyramidales datant sans doute de 600 à 1000 après J.-C. Il constitue l’apogée de l’architecture Lambayeque, influencée par les cultures Chimú et Tiahuanaco-Huari.

Il devait s'agir d'une cité construite au pied d’une montagne, le Cerro la Raya , et dont le plan circulaire comprend des restes d'habitations, de pyramides consacrées aux cultes, de terrasses et de patios. Le site présente des traces d'occupation allant de la culture initiale de Lambayeque jusqu'à l'occupation inca, comme en témoignent les deux édifices les plus remarquables : la Huaca Larga, aux dimensions colossales (plus de 700 m de long), construite en adobes recouverts d'un enduit peint et le petit Templo de la Piedra Sagrada, fouillé par l'archéologue Alfredo Narváez, qui livra de nombreuses informations sur les pratiques religieuses de l'époque de Lambayeque.

Le site de Túcume aurait été abandonné lorsqu'à la nouvelle de l'approche des armées espagnoles sur le dos d'animaux extraordinaires (ils n'avaient jamais vu de chevaux), la population fut prise de panique. En effet, ces envahisseurs auraient été pris pour des dieux mythologiques. Au cours de l'été 2005, 119 corps furent trouvés drogués et décapités, offerts en sacrifices humains. Devant l'échec de leurs offrandes, le site fur abandonné et purifié.